le Dimanche 22 juin 2025
le Vendredi 11 juillet 2008 0:00 Éditorial

Suis-je Canadien aux TNO?

Suis-je Canadien aux TNO?
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Fidèle à ses habitudes nordiques, le soleil vient de se coucher sur le jugement de la Cour d’appel des TNO et se lève aussitôt sur le procès de la cour territoriale qui veut régler le dilemme de l’école Boréale.

Que se soit pour améliorer l’accès aux services en Français ou pour maximiser la qualité de l’enseignement de leur première langue, les Franco-Ténois sont devant les tribunaux face à un gouvernement territorial qu’ils ont eux aussi élu. Et pour dire, ça fait des années qu’en tant que résidents des TNO, ils choisissent aussi les personnes responsables d’administrer ce territoire canadien qui rappelons-le est issue d’une simple loi fédérale. La loi sur les TNO, établie en 1985, délègue certaines responsabilités du gouvernement canadien à ce gouvernement élu. Sachant les droits auxquels bénéficient les citoyens canadiens grâce à la juridiction fédérale, on peut se demander si les citoyens francophones qui résident dans ce territoire fédéral peuvent encore se considérer Canadiens. Quittons-nous le pays alors que nous décidons de vivre en français au-dessus du 60e parallèle? À cette interrogation, mon rédacteur en chef répond du Tac o Tac : « Mais bien sûr que nous sommes Canadiens! C’est à travers le pays que les droits francophones sont bafoués, et cela d’un océan à l’autre à l’autre ».

J’opte plus vers l’idée que le fait d’être canadien nous inspire à grandir notre francophonie. Les francophones et leurs défenseurs possèdent encore les outils pour essayer de rétablir une situation qui ne peut plus être considérée comme acquise, et cela depuis plus de 400 ans. Si les recours judiciaires sont un outil, notre force réside dans la vitalité de notre affirmation. Cette auréole colorée qui entoure notre culture, notre dynamisme, notre diversité, notre histoire, notre futur.