Beaucoup de gens vont revenir de vacances dans la tranquille ville de Hay River. Dans les prochains jours, tous les élèves seront de plus en plus excités de retrouver leurs amis et voudront entamer cette nouvelle année dans l’effervescence de ce que plusieurs considèrent comme un élément clé dans une année scolaire: le premier jour d’école. Sauf qu’à Hay River, tout n’est pas rose pour cette rentrée 2008. On peut dire qu’un gros nuage sombre menace un périmètre de 500 mètres carrés en plein centre du hub : les quatre écoles du centre ville.

L’incertitude causée par les instances juridiques entre le gouvernement territorial et la Commission scolaire francophone pour décider où une vingtaine d’élèves francophones du secondaire vont bien pouvoir s’instruire, rend la totalité des résidents de Hay River susceptibles de se prendre la foudre, le tonnerre d’une discorde entre les parents, les élèves, les professeurs, les conducteurs de bus, les directeurs, les préposés à l’entretien ménager. Bref, tous les membres d’une même communauté.

Cette zone d’intempérie a sans aucun doute été engendrée par un manque de communication du gouvernement vers ses institutions scolaires. À cinq jours du premier jour de travail du corps enseignant, aucun professeur de la ville ne peut dire à coup sûr dans quelles conditions il travaillera cette année. Quelle belle façon d’accueillir ses employés (beaucoup seront nouveaux dans le Nord) que de leur dire : Eh bien! Vous allez enseigner, mais on ne sait pas encore dans laquelle de nos quatre écoles on va vous faire travailler. Bien sûr, il y a les enfants qui vont être bousculés par ce remaniement d’espace interscolaire maintenant inévitable, mais il y a aussi des professeurs qui vont rester consternés et marqués, et cela autant dans l’école francophone que dans les écoles anglophones, par le manque de vision et l’immobilisme de leur employeur : Le ministère de l’Éducation des TNO.