Les semaines se suivent et la discussion sur les problèmes financiers du gouvernement territorial se poursuit. Les diverses réactions ont toutes en commun que personne ne veut écoper de la situation budgétaire précaire du gouvernement. Rien de nouveau. Moi, il y a un facteur que je vais privilégier dans mon analyse finale des choix gouvernementaux. Il s’agit de minimiser l’impact sur la population du Nord.
Quand le gouvernement étudie la possibilité d’imposer des restrictions budgétaires, je ne peux que penser aux employés qui écoperont et aux citoyens qui risquent de perdre le support de l’État, peu importe les programmes qui seront affectés. D’emblée, j’écarte cette solution des choix possibles et désirables. Reste donc les choix qui visent à hausser les revenus de l’État. Comme il ne faut pas du tout s’attendre à voir le gouvernement conservateur concéder au GTNO le pouvoir de taxation des ressources, il faut trouver d’autres solutions.
Quand le gouvernement suggère de hausser ou d’ajouter de nouvelles taxes, je regarde surtout l’impact que celle-ci peut avoir sur la population. Par exemple, l’idée d’imposer une taxe territoriale sur les produits et services n’est guère attrayante, tant pour les citoyens qui perdraient immédiatement de leur pouvoir d’achat, que pour les entreprises qui risquent de voir plusieurs consommateurs faire davantage leurs achats chez notre voisin du Sud. Une hausse de la taxe sur les salaires, assortie d’un remboursement complet pour les contribuables ténois serait probablement une des meilleures solutions pour que le fardeau de la lutte au déficit budgétaire ténois ne nous retombe pas sur les épaules.
Je ne crois cependant pas que ce soit une solution que de taxer davantage les entreprises qui paient leurs impôts ici. Il faudrait trouver une façon de contourner l’entêtement du fédéral à ne pas transférer la responsabilité de la perception des redevances des compagnies minières et taxer les matières premières extraites des TNO. C’est un fait établi que plusieurs entreprises viennent opérer dans le Nord, mais payent leurs impôts ailleurs. Ils engrangent d’énormes profits de leurs opérations ici, sans que les contribuables locaux y voient un avantage en retombées fiscales. Ici, ce qu’il faut faire, c’est trouver la bonne formule de taxation qui récompense les compagnies qui payent leurs impôts ici. Un crédit d’impôt équivalent à la taxe perçue sur leurs opérations serait la meilleure formule pour les récompenser de se comporter en bon citoyen corporatif. Pour les autres entreprises qui paient leurs impôts ailleurs, et bien je n’en ai rien à foutre en tant que contribuable ténois si leur marge de profit diminue.
