Malgré l’annonce que la présidente actuelle de l’Association des francophones de Fort Smith ne renouvellera pas son mandat, je ne peux que me montrer optimiste face à l’avenir de la francophonie à Fort Smith.
On sait tous que ce n’est pas facile de recruter des bénévoles quand le bassin de francophones est petit. C’est le cas à Fort Smith, Inuvik et Hay River. Actuellement, la situation est un peu plus problématique à Fort Smith en raison de l’absence d’employé au poste de coordination de l’Association. Sans employé, c’est certain qu’une plus lourde tâche attend les bénévoles, surtout en cette période d’assemblées générales et de dépôt des demandes annuelles de financement.
Par contre, il y a une petite lueur au bout du tunnel. Une lueur qui a pour source le programme d’enseignement du français à Fort Smith.
Pendant des années, la survie de l’Association franco-culturelle de Hay River reposait aussi sur des bases fragiles, avec ses hauts et ses bas. Puis a germé dans la tête de parents l’idée d’établir un programme d’enseignement du français plus élaboré que celui des programmes de français langue seconde. Et on connaît le reste de l’histoire, avec la naissance de l’école Boréale. L’éducation des enfants est toujours un incitatif majeur pour mousser des activités d’organisation des francophones. Et lorsque les démarches réussissent, il se crée dans les communautés un nouveau pôle d’attraction qui agit comme élément rassembleur. Avec les programmes de français en place, une nouvelle dynamique prend vie, où l’école devient un foyer central de rayonnement de la francophonie. Comme j’ai pu le constater à Hay River, une certaine confusion s’installe entre les rôles respectifs des écoles et des associations, mais cela est positif. En effet, vie scolaire et vie communautaire sont des éléments complémentaires qui s’enrichissent l’un et l’autre. Une école qui vit en vase clos n’aura pas autant de succès que celle qui établit des ponts avec la communauté. De même, une association qui tenterait à elle seule de faire préserver le fait français, sans lien avec le milieu scolaire, serait vouée à l’échec ou, tout au moins, à de très lents développements.
Dans le contexte d’un nouveau programme d’enseignement à Fort Smith, je crois que l’avenir de l’Association se dessinera bientôt non pas à la remorque, mais bien en parallèle avec le milieu scolaire de Fort Smith.