La question posée par le président de l’Association franco-culturelle de Hay River est de celle qui resurgit régulièrement, surtout dans les plus petites communautés. Et je reviens aussi avec le même message.
Il y a deux facettes au problème qui est soulevé dans l’article de la première page : l’essoufflement et la pertinence de l’organisme.
Avec des ressources humaines limitées, tant en personnel permanent qu’en bénévoles actifs, les petites associations frappent souvent un point d’essoufflement où leur existence même est remise en question. Très souvent aussi, un changement de garde au niveau des employés ou des bénévoles vient apaiser le doute. Les bénévoles et les employés les plus dévoués qui demeurent en poste se rechargent d’énergie au contact de nouvelles personnes avec des idées nouvelles. Ce ressourcement est essentiel. Il s’agit parfois de repenser le fonctionnement de l’organisme dans une optique de meilleure répartition des tâches et d’allégement du fardeau.
L’autre facette du problème à Hay River, c’est la remise en question de la pertinence de l’organisme en regard de la bouillonnante activité de l’école Boréale. Ma réponse aussi ne varie pas. Les deux entités sont nécessaires pour un plein développement social de la francophonie et de ses jeunes. Il faut réaliser que l’école et l’association se complètent. L’école à elle seule offre d’excellents programmes d’enseignement. Mais il s’agit d’une tâche difficile que de démontrer aux jeunes élèves qu’il est important de persévérer dans l’apprentissage de la langue française si rien autour de l’école ne vient rendre l’usage du français nécessaire. Une association vibrante et offrant plein d’activités en français aide à sortir le fait français de l’école. La symbiose entre les deux entités doit être reconnue et appuyée par des projets concrets.
C’est donc dire que la question de base ne devrait pas être si l’Association est toujours pertinente, mais comment sa pertinence peut être rehausser en mariant davantage sa programmation avec celle de l’école.
