Je pourrais probablement écrire une thèse au sujet de la pauvreté dans le Nord et de la disparité entre les localités riches et les localités pauvres.
Un chapitre pourrait porter sur le rôle de l’État dans sa responsabilité première face aux nations autochtones et au bouleversement de leur mode de vie causés par l’intervention de l’État au siècle dernier.
Un autre chapitre pourrait aussi traiter du rôle primordial que l’État aurait à jouer pour s’attaquer aux problèmes de pauvreté.
Je pourrais aussi écrire un autre chapitre sur l’influence sociale et communautaire dans la perpétuation de comportements et d’attitudes qu’on pourrait qualifier de « perdantes » et qui empêche plusieurs communautés de se « sortir du trou ».
Je pourrai aussi écrire un autre chapitre sur la question d’attachement à la famille qui entrave souvent la volonté des individus de s’expatrier soit pour poursuivre des études, soit pour aller au-devant des opportunités économiques.
Je pourrais probablement avoir un chapitre sur le manque de solidarité entre premières nations alors que les quelques autochtones intrépides qui déménagent pour un emploi ne sont pas nécessairement accueillis à bras ouverts par leur communauté d’accueil d’une part et puis qui perdent parfois leur statut dans leur communauté d’origine.
Je pourrais aussi parler des solutions de compromis, comme la décentralisation régionale, qui ne répondent que partiellement aux problèmes, surtout quand le centre régional le plus proche n’est même pas accessible par la route.
Je devrais probablement conclure ma thèse en indiquant que le problème est si énorme qu’aucune solution simpliste ne pourra le résoudre, mais que l’ampleur de la tâche devant nous ne doit pas être une raison d’abandonner les efforts.