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le Jeudi 17 septembre 2009 15:13 Éditorial

Éditorial Une place toute chaude près de Harper

Éditorial Une place toute chaude près de Harper
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Il faut l’avouer, le premier ministre canadien, Stephen Harper, semble bien mener sa barque gouvernementale parmi les remous de la Colline parlementaire et malgré le ressac de courte durée créé par l’arrivée de Michael Ignatieff à la tête du parti libéral.

 

Pendant quelques mois, le premier ministre est parvenu à éviter l’opposition du parti libéral, et une défaite parlementaire certaine, en acceptant plusieurs compromis dans le budget livré en début d’année 2009 pour relancer l’économie canadienne.

 

Malgré le regain de vie du parti libéral au printemps, et le recul de son parti dans l’opinion publique, M. Harper a pu éviter des élections précipitées.

 

Au cours de l’été, les différents sondages ont recommencé à favoriser l’équipe gouvernementale. Cependant, le ton du leader libéral se montrait de plus en plus belliqueux dans les dernières semaines malgré la baisse de popularité de son parti. On se demandait alors si le premier ministre n’en profiterait pas pour forcer les partis d’opposition à soumettre son gouvernement à un vote de confiance et envoyer le Canada en élection.

 

Le pari était gros car le regain de vie des conservateurs dans l’opinion publique n’était pas assez grand pour conduire à un gouvernement conservateur majoritaire. C’est peut-être la raison pour laquelle le gouvernement vient de proposer des modifications au régime d’assurance emploi qui répondent aux demandes répétées du caucus néo-démocrate.

 

Ce faisant, étant presque certain de perdre l’appui tacite du parti libéral, voilà que le gouvernement de M. Harper se trouve un autre allié, le NPD. On ne sait pas combien de mois cette union durera, mais au moins quelques semaines ont été ainsi gagnées.