La situation pénible qui prévaut actuellement à Hay River reflète bien la dépendance aiguë de notre société face à ses sources d’énergie. Que ce soit au travail, où presque tous nos outils requièrent une source d’énergie, ou à la maison, il est difficile de fonctionner normalement sans électricité.
J’ai été un peu étonné que le responsable de Northland Utilities rejette la solution des énergies alternatives en prétextant que les besoins de la communauté sont déjà remplis à 95 % par une énergie verte. Cet étonnement est encore plus grand quand on calcule que le 5 % restant équivaut probablement à un peu moins d’un demi-million de litres de diesel par année, quantité non négligeable. Si on ajoute à cette quantité récurrente tout le diesel qui sera brûlé durant la crise actuelle, probablement plus d’un million de litres, on s’aperçoit que l’utilisation d’énergies alternatives aurait un impact réel.
Il est certain que pour Northland Utilities, l’approvisionnement en hydroélectricité est probablement la source la moins dispendieuse. En effet, le niveau de développement des techniques d’approvisionnement en énergies alternatives est encore loin de pouvoir concurrencer les énergies plus traditionnelles.
Cette question de développement des technologies vertes nous ramène aux choix faits par le gouvernement fédéral dans sa lutte pour relancer l’économie. À plusieurs reprises, tant l’opposition que des groupes de pression ont demandé au gouvernement fédéral d’investir à profusion dans la recherche sur les énergies alternatives. Malheureusement, c’est au compte-goutte que des sommes d’argent ont été dirigées vers ce secteur, des budgets dérisoires quand on les compare aux milliards investis pour relancer l’industrie de l’automobile ou pour favoriser la rénovation domiciliaire.
Plus qu’un simple rêve utopique, les énergies vertes ont la possibilité d’offrir une sécurité individuelle et collective en cas de problème majeur d’approvisionnement et aussi de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre.