Tout comme la plupart des députés, je trouve très satisfaisant ce dernier budget du ministre Miltenberger. La décision de gérer prudemment les finances publiques ténoises s’inscrit bien dans le contexte économique mondial. En présentant un budget offrant un surplus des revenus sur les dépenses, le ministre se donne une marge de manœuvre qui pourrait être cruciale si les prévisions économiques devaient s’avérer trop optimistes.
Par contre, je me fais aussi l’écho des propos de deux députés ténois.
D’une part, le député David Krutko aurait espéré que les investissements en infrastructures du gouvernement soient plus distribués dans l’ensemble des petites collectivités. Sans remettre en cause l’importance du projet hydroélectrique de la rivière Taltson ou celui du pont de Fort Providence, il est vrai qu’une stratégie axée davantage sur de multiples petits projets pouvant être menés à terme localement aurait eu plus de retombées économiques directes pour le Nord. Les grands projets sont tous menés par des entreprises extérieures qui ont souvent recours à de la main d’œuvre qui provient aussi de l’extérieur des TNO. Il est souvent plus facile de trouver des compagnies locales, embauchant de la main d’œuvre locale, pour prendre en charge des plus petits contrats.
L’autre commentaire que j’ai trouvé approprié est celui de la députée Jane Groenewegen. Selon la députée de Hay River Sud, elle aurait préféré que le budget contienne moins d’études, d’élaboration de stratégies ou de consultations, et plus d’actions concrètes. Je trouve que cette remarque est pertinente non seulement face aux actions gouvernementales, mais aussi dans plusieurs dossiers de la francophonie ténoise, notamment celui des infrastructures culturelles et communautaires; une demie douzaine d’études, et toujours pas de bâtiment. Comme quoi le gouvernement est toujours très friand d’études de toutes sortes, mais reste parfois frileux pour investir dans du concret.