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le Jeudi 11 février 2010 16:09 Éditorial

Éditorial Me désoler ou me consoler

Éditorial Me désoler ou me consoler
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Depuis quelques semaines, nous recevons de nombreux communiqués de presse sur les différentes initiatives de Walmart en matière de sensibilisation à l’environnement. Ce n’est pas la première grande compagnie qui tente de prendre un tournant vert, et ce ne sera pas la dernière. Comme un ami le faisait remarquer, ça fait pas mal drôle quand une compagnie comme celle-là se donne une étiquette verte. On a l’impression que la notion devient trop galvaudée et perdra bientôt tout son sens.

Une fois le fou rire terminé, je me suis quand même questionné sur ces efforts de grandes compagnies pour se parer d’un blason vert.

Oui, c’est cocasse de voir une chaîne de magasins qui empoche des milliards de dollars grâce aux comportements dépensiers des consommateurs. Après tout, une bonne part des problèmes environnementaux repose sur la surconsommation des biens vendus par ces mêmes compagnies.

Oui, c’est probablement un simple outil promotionnel visant à récupérer une vague populaire de sympathie à la cause environnementale. En mettant des panneaux solaires sur leurs bâtisses à distribution de biens de consommation, c’est probablement juste un exercice, au même titre que le choix de la luminosité des lieux ou de la musique d’ambiance.

Par contre, il faut quand même prendre ça comme un geste encourageant pour tous ceux et celles qui se battent régulièrement pour l’environnement. En effet, cela démontre qu’il y a un message quelque part qui passe, que des acquis commencent à se faire à un niveau social et que même les grandes compagnies se doivent maintenant d’intégrer cela dans leur marketing.

Il reste encore beaucoup à faire pour remettre notre société sur la bonne voie et sauver notre planète. Mais au moins, on peut se consoler en se disant que ces luttes portent fruit, même si ce n’est pas assez vite.