le Samedi 5 juillet 2025
le Jeudi 25 février 2010 15:53 Éditorial

Éditorial Démocratie en action

Éditorial Démocratie en action
00:00 00:00

Il ne faut pas être linguiste pour constater que consensus ne rime pas avec démocratie.

Cela fait de nombreuses années que j’observe de plus ou moins près des travaux de l’Assemblée législative. Je vais peut-être en étonner certains, et même en choquer d’autres, mais j’ai souvent constaté que la démocratie dans le Nord est souvent mieux servie par des comportements et des attitudes qui ne font pas de compromis avec des idéaux d’intégrité et d’honnêteté.

Un gouvernement de consensus repose nécessairement sur la recherche de compromis. Cet idéal n’est pas sans attrait. On peut éviter de longs conflits coûteux en tentant de trouver des solutions qui plaisent à tous. Malheureusement, ces solutions de consensus peuvent aussi déplaire à tous, surtout quand les positions de départ sont aux antipodes.

On a parfois vu des compromis incompréhensibles où il semblait que l’appui de certains députés reposait plus sur des intérêts personnels (nomination future au Cabinet ou à un poste dans l’une des nombreuses commissions ou l’un des nombreux organismes parapublics, etc.) que sur les intérêts de leurs électeurs.

Quand on voit nos députés qui ne siègent pas au Cabinet agir à titre d’opposition au gouvernement, on voit la démocratie en action. Plutôt que de tisser des liens politiques en coulisse et de travailler en cachette sur des solutions de compromis, les députés de l’opposition se dressent en défenseur des intérêts du public. On peut être en désaccord avec leur position, mais au moins celle-ci est souvent claire et publique et oblige souvent le gouvernement à expliquer ses actions.