La commission scolaire vient de passer à travers un exercice budgétaire sain qui consiste principalement à ne rien tenir pour acquis et à gérer en conséquence. Ça devient un exercice très hypothétique : si on n’a pas ça, on devra faire cela, ou cela, pour rétablir l’équilibre budgétaire.
Le contexte de la dernière réunion, celui où la commission scolaire devait planifier ses budgets de ressources humaines sans avoir en main toutes les informations pertinentes, est certes fastidieux, mais combien nécessaire!
Une organisation qui planifie avec trop d’optimisme risque de se retrouver avec des manques à gagner importants si les revenus espérés ne se concrétisent pas. Une organisation qui, au contraire, a une attitude plus conservatrice se réserve soit un budget équilibré, soit de belles surprises.
C’est un peu la façon dont l’ancien ministre des Finances, Paul Martin, avait réussi la douloureuse opération visant à remettre les finances publiques canadiennes en ordre. Sans cela, le Canada aurait été moins en mesure de faire face à la crise économique qui secoue encore l’économie mondiale.
Pour la commission scolaire, l’exercice n’aura finalement été pertinent que pendant moins de 24 heures alors que la bonne nouvelle de l’obtention d’un financement du programme de défense des droits linguistiques a permis à tous de respirer plus à l’aise. Mais au moins, ils étaient préparés au pire.
C’est certainement un peu difficile pour le personnel quand des scénarios se dessinent avec leur gagne-pain dans la balance (et ça je sais que les commissaires en sont très conscients), mais l’exercice doit se faire et le personnel doit toujours garder en tête que de telles décisions ne sont pas figées dans le béton, comme l’a démontré cette dernière semaine.