Avant le début des négociations entre le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) et les parties à la poursuite judiciaire (la commission scolaire et l’APADY), plusieurs remarques indiquaient un grand degré d’optimisme du côté des organisations francophones.
Mon expérience passée avec le gouvernement me faisait douter du bien-fondé de cet optimisme. Mais mon expérience m’a aussi appris à me taire et à laisser les gens apprendre d’eux-mêmes la dure réalité du Nord.
La nature confidentielle des négociations font en sorte que l’on n’a pas une idée précise de ce qui était proposé par le gouvernement ni des aspects qui ne satisfaisaient pas les représentants des organisations francophones.
Une chose est claire cependant. À moins d’une proposition de dernière minute, la question se règlera devant les tribunaux.
Il s’agit évidemment d’un échec pour la cause scolaire francophone. Quand la question se rend finalement devant la cour, on peut commencer à éplucher les pages de calendrier à pleine main avant de connaître le dénouement. Et on sait aussi que le gouvernement territorial, même s’il perd sa cause en première instance, continuera à faire à sa tête, en prolongeant le processus et en multipliant les appels, le tout sur le dos des contribuables ténois.
Cette question de coûts est quand même importante. Si des ententes avec le gouvernement fédéral permettent souvent au GTNO de refiler la facture au gouvernement fédéral pour plusieurs questions liées à l’éducation en français langue première, il doit, à même ses propres fonds, défrayer les coûts judiciaires de cette poursuite. C’est le cas de le dire, son entêtement enlève du pain sur la table des familles défavorisées du Nord, car c’est à même son budget d’opérations qu’il doit payer la facture.
Finalement, l’espoir véritable des parents ne repose pas sur le gouvernement, mais bien sur l’impartialité des tribunaux.