Le volte-face annoncé cette semaine par la Commission scolaire francophone, et sa décision de tenir des consultations sur son projet d’inclure un programme d’enseignement de l’espagnol à l’école Allain St-Cyr est une excellente nouvelle. Après tout, il s’agit d’un changement important du programme d’enseignement de l’école, et tant les parents que les enseignants ont certainement des commentaires à partager avec les dirigeants de la commission.
L’idée d’offrir un programme de langue espagnole est cependant des plus intéressantes.
La semaine dernière, en prenant connaissance du projet de la commission, je me suis souvenu des arguments de la première heure dans les années 1990, lorsque les commissions scolaires francophones du pays étaient toutes engagées dans des campagnes de promotion de l’enseignement du français langue première. C’était souvent le début de la gestion scolaire et aussi dans le contexte de la signature, en 1992, de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) qui unissait les économies du Canada, des États-Unis et du Mexique.
Nous savons tous que les écoles de français langue première forment des jeunes parfaitement bilingues, autant à l’aise en français qu’en anglais. Dans la foulée de l’ALENA, l’idée avait alors été lancée d’offrir d’excellents cours d’espagnol afin de préparer un futur prometteur aux jeunes finissants trilingues des écoles francophones. Armés de ces compétences linguistiques, les jeunes auraient eu un avantage marqué auprès des différentes entreprises plongées dans le commerce international nord-américain. Ces jeunes auraient été les interlocuteurs privilégiés dans de multiples transactions économiques et politiques.
L’ALENA fait maintenant partie du portrait politique et économique de l’Amérique du Nord et avec la globalisation de l’économie, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud sont des économies émergentes avec lequel le Canada deviendra de plus en plus un partenaire économique de choix. À nous d’en profiter.