À la lecture des récents articles sur la table de concertation des francophones des territoires du Nord canadien, appelée Table 867, il apparaît clairement que deux avenues organisationnelles différentes sont privilégiées.
D’une part, le Nunavut préfèrerait la mise en place d’un organisme de coordination pour les projets de développement communs aux trois territoires.
D’autre part, le Yukon et les TNO semblent plutôt préférer une coopération qui est, selon eux, plus flexible, sans la mise sur pied d’une autre structure administrative. J’ignore le fondement du Yukon en cette matière, mais ici, aux Territoires du Nord-Ouest, avec une dizaine d’organismes francophones existants qui accaparent grandement l’énergie de nos bénévoles, l’éventualité d’un autre organisme pour mener des activités dans le Nord n’aura jamais la faveur populaire.
Si ces deux visions semblent totalement opposées, il est cependant possible de tenter de les réconcilier.
En effet, il est possible de commencer le développement de liens de coopération et de projets communs sans nécessairement créer d’abord un autre organisme francophone avec ses propres exigences administratives et financières.
Par contre, si ces projets et ces liens prennent de l’ampleur, il est alors plausible de croire qu’une structure administrative particulière à ces efforts de coordination puisse voir le jour afin d’améliorer l’efficacité de ces activités de coopération.
Le principe que je soulève consiste donc à mettre d’abord l’accent sur l’élaboration de projets communs, puis ensuite à analyser le développement de ce secteur afin de déterminer s’il est vraiment nécessaire de créer un autre organisme.