Dès que le sujet de l’exploitation des gaz naturels des TNO surgit, j’éprouve le même malaise. On connaît tous l’impact positif que l’utilisation de ce gaz, au lieu d’autres formes d’énergie fossile, peut avoir sur l’environnement et les émissions humaines de gaz à effet de serre. On parle alors de transformer les installations qui produisent de l’électricité à partir de charbon, de chauffer des édifices au gaz plutôt qu’au mazout, ou encore, d’adapter des moteurs à combustion interne pour utiliser le gaz naturel au lieu du diesel ou autre carburant.
En fait, il y a énormément d’utilisations du gaz naturel qui permettraient de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et ainsi ralentir notre impact humain sur le réchauffement planétaire.
Et les protagonistes des gazoducs du Nord (Alaska et TNO) ne ratent pas une occasion de mentionner ces faits lorsqu’ils ont le micro.
Cependant, il faut toujours se rappeler qu’une menace pointe à l’horizon. Une fois ces gaz aux mains des grandes pétrolières, coulant vaillamment dans des gazoducs en direction du Sud et hors de notre contrôle, il y a fort à parier que son utilisation sera toute autre : transformer les sables bitumineux du Nord canadien en beau pétrole bien payant.
Ce qui est à l’origine une matière première pleine de potentiel pour aider notre environnement peut aisément devenir une partie d’un des processus de production énergétique les plus pollueurs de la planète.
Il faut donc être prudent et demeurer vigilant si on veut que cette forme d’énergie ne soit pas détournée de son utilisation visant à réduire notre fardeau environnemental.