La première rencontre du GTNO et de la FFT à la table du comité de consultation et de coopération est à marquer d’une pierre blanche. Ces deux parties se sont tellement tiraillées depuis les dix dernières années qu’il était difficile de ne pas anticiper des vagues déferler sur la rivière peu prospère de cette Loi sur les langues officielles des TNO. Aujourd’hui, cette pierre blanche pourrait symboliser ce premier galet que le GTNO lancerait en ricochet pour rejoindre la FFT, sur l’autre rive. Avec ce premier jet effectué loin des avocats et des tribunaux, les deux parties sont maintenant conscientes qu’il est possible de travailler ensemble pour bâtir un pont traversant ces prestations de service en français.
Il est certain que la présence de M. Bastarache et de Mme Adam pèse bon poids dans l’équilibre de cordialité, de confiance et de volonté dont ce comité a nécessairement besoin. Considérant cette première rencontre, il semble que face à ces deux pointures des droits linguistiques au Canada, le gouvernement ténois ait décidé de bénéficier de leurs aptitudes plutôt que de les confronter. En laissant place à la coopération, le GTNO s’assure de recevoir l’expertise indispensable à l’élaboration d’un tel plan, d’un tel pont. J’ai confiance qu’un plan élaboré par les deux parties puisse être plus facile à mettre en œuvre, et que ce qui en résulte soit solide et réponde aux attentes de la francophonie.
Mais restons lucides, malgré tous ces bons premiers signes, il faut tout de même s’attendre à ce que beaucoup d’eau coule avant que ce pont ne devienne réalité.
Une pierre blanche
Une pierre blanche
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