La décision du gouvernement territorial d’abolir la ligne Info-Soins est une triste nouvelle. En effet, lors de sa mise en place, le gouvernement espérait vraiment avoir trouver une solution pour réduire certains coûts de frais de santé et aussi de permettre à des gens de se renseigner sans avoir à quitter leur domicile. Près de six ans plus tard, le gouvernement doit cependant se résigner à abolir ce programme qui n’a pas répondu aux attentes.
Le nombre d’appels, surtout en provenance des petites communautés n’est pas très élevé. Or, selon les responsables du programme, ils auraient dû être les principaux utilisateurs de ces services. En effet, souvent confinés à la maison avec les enfants ou sans véhicules pour se rendre à la station de soins infirmiers, les familles plus démunies des petites collectivités auraient pu constituer une population cible pour ce service. Malgré tous les facteurs qui pointent en ce sens, cela ne s’est pas réalisé.
En regardant rapidement les chiffres mentionnés dans l’article de la page 1, il semble que le programme coûte en moyenne un peu moins d’une centaine de dollars par appel. Mais ce simple calcul n’est pas juste, puisque plusieurs des appels sont survenus dans les mois de la crise de la grippe H1N1 et il y a fort à parier que l’achalandage moindre vers la fin du programme aurait pour effet de rendre chacun des appels plus dispendieux en moyenne.
Une dernière constatation sur ce sujet concerne la qualité des services de santé. Au moins les infirmières du Nord peuvent se réjouir de découvrir à nouveau que la population apprécie toujours les rapports interpersonnels établis avec elles. Cela doit peser lourd dans la balance quand vient le temps de décider quel type d’intervention la population va rechercher en matière de soins de santé.