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le Jeudi 18 novembre 2010 19:26 Éditorial

Éditorial Deux causes, un principe central

Éditorial Deux causes, un principe central
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Il y a un élément central à l’argumentation menée par la Commission scolaire francophone dans les deux poursuites intentées contre le gouvernement territorial : la question d’égalité de traitement.

Dans le cas de l’école Allain St-Cyr, le gouvernement parle de priorités.  Je ne sais pas si les francophones sont moins prioritaires que les autres groupes ethniques ou linguistiques, mais il semble bien qu’on soit le seul groupe où ce ne soit pas prioritaire que l’école ait un gymnase et des classes de secondaire. En connaissez-vous beaucoup d’autres écoles sans gymnase? Moi non plus. Quel autre groupe linguistique pourrait se passer de classes pour y tenir les cours du secondaire?

La question d’égalité est définitivement la question centrale dans cette poursuite. On revendique simplement un traitement égal et équitable.

Dans le cas de l’école Boréale, là aussi il y a iniquité d’un groupe linguistique à l’autre. Les écoles anglophones peuvent sans vergogne recevoir les enfants ayants droit. Pas une seule directive ministérielle ne viendra les empêcher de faire cela et aussi de recevoir les montants nécessaires pour bâtir les écoles et les agrandissements. Mais voilà que l’école francophone se positionne contre cette hégémonie bien ancrée dans l’assimilation en offrant la possibilité à un certain nombre de non ayant droit de pouvoir s’inscrire à l’école francophone. Et là, ça ne va plus!

C’est malheureux quand on constate de façon aussi publique que le gouvernement traite ses groupes linguistiques selon des priorités si inégales. Le principe du « deux poids, deux mesures » ne devrait pas s’appliquer aux décisions gouvernementales et on espère que la cour en conviendra.