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le Jeudi 14 juillet 2011 11:33 Éditorial

Éditorial Le programme réformiste mis en branle

Éditorial Le programme réformiste mis en branle
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Oubliez le Parti conservateur du Canada, c’est fini! Le Reform Party est au pouvoir pour les quatre prochaines années. Les francophones des Territoires du Nord-Ouest viennent tout juste de le constater.

En effet, au cours des dernières semaines, ce sont près de 100 000 $ de budget qui ont été coupés de l’enveloppe du programme de développement des communautés de langues officielles – volet vie communautaire.

Depuis des années, un comité multipartite composé de représentants du gouvernement territorial, du gouvernement fédéral et de la communauté francophone analyse les différents projets soumis par les associations du réseau francophone des TNO. Les recommandations sont alors acheminées vers les différentes instances décisionnelles de ces parties, communautaires ou gouvernementales.

Pendant des années, la philosophie des gouvernements était de laisser les citoyens déterminer le type d’action qui convient le mieux à leur développement et à leur épanouissement.

Ce n’est plus le cas!

C’est maintenant la philosophie des dirigeants réformistes du gouvernement fédéral, adversaires des premières heures de la francophonie canadienne, qui prendra les décisions sur ce qui est bon pour nous. Avouez que cela n’a rien de rassurant!

Tout au long de l’existence du Parti conservateur canadien, on se demandait quelle portion de leur classe dirigeante était de la fibre réformiste. On en a maintenant une réponse assez claire.

Et je suis maintenant certain que la publicisation de ce coup de sabre dans les programmes destinés aux francophones en milieu minoritaire servira à renforcer l’engouement des militants réformistes antifrancophones de l’Ouest canadien envers leur parti et leur gouvernement. Reste à savoir si ces coups de matraque sur la francophonie trouveront aussi un écho favorable auprès des Canadiens anglophones des autres provinces. L’opportunisme politique déterminera donc s’il s’agit d’un phénomène temporaire ou d’une politique antifrancophone permanente du Reform Party (alias Parti conservateur du Canada).