Je viens de passer une fin de semaine à me faire brasser la flamme acadienne par des chansons du Nouveau-Brunswick. Et je peux vous dire que la tune que chante Cayouche, je l’ai bien comprise (et ça ne date pas du 15 août dernier). L’alcool au volant c’est criminel, et je ne dirai rien contre ça. Et bien, c’est maintenant le tour du téléphone.
Avant la fin de cette 16e Assemblée législative, c’est-à-dire avant la fin du mois d’août, les 19 députés ténois vont peut-être atteindre un consensus : bannir les distractions visuelles et manuelles occasionnées par nos téléphones intelligents… sur l’ensemble des Territoires!
Oui, j’approuve l’étendue de cette loi, car ce n’est pas parce que les 17 feux de circulation de Yellowknife totalisent la majorité des lumières existantes au dessus de notre 60e parallèle que les autres ténois devraient avoir le droit de texter au volant.
Non, l’argument serait plutôt qu’ils ne devraient pas avoir le droit, car de toute façon, ils n’ont accès à aucun réseau de téléphone cellulaire! Quoiqu’il a déjà été utilisé celui-là.
En novembre 2009, lorsque le même ministre des Transports, Michael McLeod, a refusé d’endosser un projet de loi similaire à celui qui passera ce mois-ci, c’est ce qu’il avait rétorqué : « L’interdiction des téléphones cellulaires n’est pas nécessaire, car seulement sept de nos 33 collectivités ont accès à un service sans fil. »
Maintenant, le ministre dit que la réussite de cette loi passera par l’éducation. Et bien, j’ai hâte de voir des publicités-chocs avec les Ténois dans leur F150 rappelant qu’avoir le regard distrait par leur téléphone, ça coute des vies. J’ai hâte, car c’est malheureusement vrai.