La décision du gouvernement conservateur de renouveler le financement du Programme d’appui aux droits linguistiques est une excellente nouvelle pour les francophones du Canada.
Ce nouveau programme a été établi en 2009 à la suite de l’abolition du programme de contestation judiciaire par le gouvernement conservateur. Il s’agissait de la deuxième fois qu’un gouvernement conservateur abolissait ce programme, le gouvernement conservateur de Brian Mulroney l’ayant également aboli en 1984.
Le nouveau programme réduit la contestation à la question des droits linguistiques. Pour les francophones vivant en milieu minoritaire, la volte-face du gouvernement conservateur avait soutiré des soupirs de soulagement. En effet, les francophones du pays font régulièrement face à une attaque en règle de leurs droits par les différents gouvernements provinciaux et territoriaux, comme en font foi les 77 demandes adressées au Programme depuis son instauration, il y a moins de trois ans.
Actuellement, aux TNO, la poursuite dans le dossier scolaire est un dossier qui mérite l’appui de ce programme, tout comme la poursuite au Yukon. Également sur la question scolaire.
Un tel appui est important, car même si des décideurs dénigrent des droits linguistiques fondamentaux, il reste toujours une majorité de la population qui appuie le principe de la dualité linguistique et le respect des droits linguistiques des minorités.
En terminant, je dois cependant souligner le goût amer qui me reste à la suite de l’abolition du Programme de contestation judiciaire. Si les francophones ont réussi à obtenir un programme qui réponde à leurs préoccupations, toutes les autres minorités du pays ont été laissées en plan, que ce soit les minorités ethniques, religieuses ou sexuelles. Il n’y a plus de programme qui puisse les aider à supporter une longue bataille juridique et cela ne fait pas de nous un très beau pays.
Éditorial Bonne nouvelle
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