J’aime demander l’avis des gens sur un événement. Surtout un événement culturel comme celui de la fin de semaine passée : Folk on the Rocks, où le quart de la population de la capitale ténoise s’est déplacé. Cinq mille personnes, ça fait un peu trop de monde à qui demander, mais il reste que la plupart à qui j’ai parlé les jours suivant ce festival, on pu répondre à ma question : Pis le Folk ?
Alors jai obtenu un éventail de réponses qui démontre la diversité des résidents de Yellowknife, leurs habitudes et leurs partis pris pour la fête.
– Ouf, cette année la bière était bonne!
– La musique était bien trop forte.
– La température de l’eau était géniale.
– Les bands étaient excellents mais l’alignement a eu des hauts et des bas.
– Oui, j’ai folké ben dur.
– J’ai été étonné qu’un musicien canadien aussi peu connu puisse être autant reconnu à l’international. (Une fan de Bruce Cockburn serait venue du Japon pour l’entendre jouer)
– Les gens dansaient, c’était malade.
– Rien à voir avec celui d’il y a trois ans.
– Enfin! j’aime Yellowknife.
Cette année, pour obtenir une couverture de l’événement sans a priori, c’est toute l’équipe journalistique du journal qui a été envoyée au labeur durant les festivités. Trois reporters pour qui le FOTR n’était que du nouveau. Et bien, vous aurez le plaisir de lire qu’ils se sont laissés charmer par l’ambiance, les à-côtés, la musique et les jours interminables du grand Nord estival.
Pour ma part, au terme de toutes ces descriptions, on me renvoie la question : Et toi? Et la seule consolation que je peux trouver au fait que pour une deuxième année consécutive, j’ai fui l’épicentre musical du Canada septentrional, est vraisemblablement que l’an prochain, le troisième week-end de juillet : on fera toujours la vaisselle à l’énergie solaire, un autre groupe francophone surprendra la foule assoiffée, les gens danseront, le sable s’élèvera et Yellowknife sera une autre fois inspirée par des musiciens talentueux qui veulent prendre part à ce festival pour une 33e édition.