Bon, ce n’est pas tous les jours que les francophones en situation minoritaire reçoivent des nouvelles positives. Il y en avait une toute petite le matin du 24 octobre alors que je lisais les données sur la langue du recensement 2011 de Statistique Canada : les Franco-Ténois plus nombreux en 2011 qu’en 2006 aux TNO.
C’est un bond de près de 11 % du nombre de personnes qui disent avoir le français comme langue maternelle (passant de 970 à 1075). En terme de proportion de la population totale, nous passons de 2,4 % à 2,6 %.
Autre chiffre intéressant, plus de 3715 personnes se disent en mesure de pouvoir s’exprimer en français, donc pour chaque francophone, il y a trois personnes qui peuvent aussi s’exprimer en français. Si on se sent parfois isolé comme minorité, on peut maintenant se rassurer en sachant qu’il y a plein de gens autour de nous qui ont une bonne connaissance de notre langue : ça rend les conversations plus faciles.
Il y avait cependant une statistique troublante du côté des langues autochtones. Les données sont encore partielles, mais le nombre de personnes se disant de langue maternelle autochtone est des plus bas selon ces données préliminaires. Seulement 780 personnes ont indiqué qu’une langue autochtone était leur langue maternelle. Quand on estime qu’il y a près de 20 000 personnes d’origine autochtone, c’est une statistique qui fait trembler face à la situation des langues autochtones. Un autre bloc de répondants (4800) pourrait facilement se joindre à ces quelques 800 personnes. Malgré tout, ce nombre n’est pas très grand.
Cette situation est inacceptable. Les Autochtones représentent la moitié de la population des Territoires du Nord-Ouest (50,3 % selon le recensement de 2006). Malgré qu’ils forment la majorité, leur population est encore très jeune et cette majorité ne se traduit toujours pas en une majorité d’électeurs. Le problème est que le jour où ils seront majoritaires également aux urnes, leur langue sera peut-être déjà disparue. Il faut que les députés se réveillent et qu’ils prennent les décisions qui s’imposent pour faire changer cette situation. S’ils attendent trop longtemps, il sera trop tard.
Éditorial Un peu plus nombreux
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