J’ai une certaine aptitude à sursauter quand je lis ou j’entends des propos qui ne font que peu de sens. Cela a été le cas cette semaine quand j’ai lu les propos du ministre de l’Environnement sur la question de la mine Giant et de la position du gouvernement ténois d’appuyer le projet d’assainissement tel que défendu par les gouvernements devant la commission d’évaluation environnementale de la vallée du Mackenzie en septembre dernier.
Le ministre soutenait que la solution qui consiste à ne pas assainir le site contaminé mais à le congeler était la meilleure solution.
Ce n’est vraiment pas le cas. À l’époque où le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien étudiait les différents scénarios, celui de la congélation était simplement le moins dispendieux. Il y a une très grande différence entre la solution la moins chère et la meilleure solution.
Il faut que les gouvernements aient au moins l’honnêteté de dire la vérité aux électeurs : les gouvernements sont prêts à investir entre 2 et 3 milliards de dollars dans une route qui va servir aux compagnies pétrolières multimilliardaires, mais hésitent à investir une somme similaire pour nettoyer les gâchis laissés par d’autres compagnies qui ont empoché des centaines de millions de dollars pendant les années d’exploitation de la mine Giant.
Et si on gelait la route d’hiver entre Inuvik et Tuktoyaktuk? Ça se ferait-tu?
Ce serait peut-être la plus moins* chère solution pour cette route.

* Désolé de cette chrétiennerie…