Le budget présenté par le ministre territorial des Finances, Michael Miltenberger, ne présentait aucune surprise. En effet, le budget poursuit dans la même veine que celui de l’an dernier.
Au lieu d’un surplus de 74 millions, le ministre propose cette année un surplus de près de 113 millions. Cela ne veut cependant pas dire que le ministre coupe dans les programmes, car le budget prévoit une augmentation de dépenses en programmes et services de près de 56 millions de dollars.
Le ministre soutient que le gouvernement ne veut pas recourir à des emprunts lorsque viendra le temps d’entreprendre de grands chantiers d’infrastructure, notamment la route reliant Inuvik à Tuktoyaktuk.
La question maintenant est de savoir si un tel tronçon de route est indispensable pour les TNO. En effet, on ne parle pas ici d’un petit projet, car le coût estimé est de 300 millions. Si on en juge par les projets passés en construction d’infrastructure, il faut donc s’attendre à un projet de près d’un demi-milliard de dollars. Après tout, le gravier coûtera probablement les yeux de la tête et ce ne seront pas les gens qui profiteront de la route qui paieront la note, mais bien le reste des contribuables ténois et canadiens.
Il faut mentionner ici que le ministre des Transports dit ne pouvoir donner une estimation exacte des coûts de construction, car il ignore combien demanderont les Inuvialuits en échange de leur gravier. Le fameux gravier ténois, si riche en minéraux pis en garnotte.
De plus, le ministre a soutenu que ce projet était réalisable seulement si le gouvernement fédéral assumait les trois quarts des coûts. Pas sûr que ça se fera, même si ce tronçon de route servira aux compagnies pétrolières pour rejoindre les rives de la mer de Beaufort. En tout cas, je ne suis pas certain que le fédéral acceptera de payer le prix qui sera exigé pour le gravier nordique si ce dernier est exorbitant.
En fait, je me demande si ce gravier ne sera pas le fameux grain de sable dans l’engrenage du projet routier vers Tuktoyaktuk.