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le Jeudi 18 avril 2013 11:23 Éditorial

Éditorial Petit virage symbolique

Éditorial Petit virage symbolique
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En fin de semaine dernière, il y a eu une petite modification des statuts du Nouveau parti démocratique lorsque les délégués ont enlevé le terme socialiste du préambule. Comme il faut les deux tiers du vote pour modifier des statuts, il ne fait aucun doute que c’est une très grande majorité des délégués qui ont voté en faveur de ce retrait.
À mon avis, il s’agit d’un geste très symbolique qui devrait plaire à l’électorat moyen, c’est-à-dire la classe que vise l’ensemble du programme du NPD. Après tout, un parti qui se dit à l’écoute de Monsieur et Madame tout le monde se doit bien de lui prêter l’oreille de temps en temps. C’est le problème d’un parti qui se veut populiste, mais qui, jusqu’à tout récemment, ne parvenait à s’attirer l’appui que d’une infime minorité canadienne variant de 15 à 20 %.
La dernière élection a cependant changé la donne. Le succès étonnant du parti au Québec a propulsé le parti au rang d’opposition officielle. Et maintenant, le parti essaie d’affermir sa position dans l’électorat et même de progresser.
Le programme du parti ne changera probablement pas beaucoup. Le retrait du mot socialiste reflète plus une réalité du parti où il en est aujourd’hui et n’est que symbolique. Le NPD n’a pas été socialiste depuis belle lurette, étant depuis de nombreuses années un parti de centre gauche.
Le prochain virage du NPD sera probablement plus déterminant. S’il désire conserver son appui populaire au Québec (et les circonscriptions qui viennent avec), c’est l’image d’un parti fédéraliste centralisateur qui devra prendre le bord. Cela sera également un point positif dans certaines régions de l’Ouest, là où le gouvernement fédéral est vu comme une entrave à leurs aspirations régionales plutôt qu’un partenaire.
C’est cette notion qui déterminera la direction que prendra le NPD lors des prochaines élections.