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le Jeudi 19 septembre 2013 13:53 Éditorial

Éditorial Misère en région

Éditorial Misère en région
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On voit un problème majeur émerger à l’écoute des doléances d’organisations francophones quant au financement de leurs activités. Que ce soit la FFT et ses projets de développement culturel et communautaire — notamment son projet visant la célébration de ses 35 ans — ou le financement du Réseau TNO Santé en français, il y a un manque flagrant de ressources.
La situation n’est pas plus rose non plus avec les médias francophones, alors que le journal L’Aquilon accuse une baisse marquée de ses ventes auprès du gouvernement fédéral ainsi que de ses projets de développement. L’Aquilon n’est pas seul dans ce bateau. La situation est telle au niveau national que l’agence de représentation commerciale des journaux francophones hors Québec a réduit son personnel de moitié.
Quelle est la conséquence directe des choix budgétaires du gouvernement fédéral?
On doit couper ou on devra couper. Pour L’Aquilon, on devra attendre un rétablissement de la situation financière avant de pourvoir le poste à Hay River.
Il a été mentionné que le projet sous financé de Défi 35 de la FFT aura des conséquences sur la prestation de ses programmes. Le projet a été suffisamment financé pour bien célébrer le 35e anniversaire, mais pas pour appuyer les associations locales dans leur développement. En effet, l’objectif visant à organiser une consultation des membres et des francophones ne sera pas appuyé par le gouvernement. Cet objectif aurait aidé la FFT à soutenir l’embauche de personnel à temps plein dans les régions de Fort Smith, de Hay River et d’Inuvik.
Selon le DG de la Fédération, son financement est moindre de 300 000 à 400 000 dollars comparativement à la même période l’an passé. Les programmes visant les aînés, la jeunesse, l’alphabétisation familiale et la santé sont tous sous financés.
C’est malheureux, mais il est déjà certain que les services en région vont en souffrir. Il faut cependant espérer que la situation de la francophonie dans ces trois régions ne souffrira pas trop et que ne se développera pas un trop fort sentiment d’abandon. Trop d’efforts ont été mis pour développer les services dans ces localités pour les laisser dépérir. On devra tous chercher des solutions.