On parle souvent des priorités des gens du Nord, des Dénés et des Inuits qui habitent cette grande terre et de leur besoin. On entendra souvent les termes de santé, de logement d’éducation, d’aide à la désintoxication, etc. La recherche, elle, n’est pas, n’a jamais été, et ne sera certainement pas une priorité des gens du Nord pour plusieurs générations; tant et aussi longtemps qu’on ne sera pas en mesure de répondre à leurs besoins réels.
Et voilà que le gouvernement conservateur nous sort un centre de recherche dont les coûts dépasseront les 200 millions de dollars. À l’exception de Mme Aglukkaq, on pourra compter sur les doigts de la main les citoyens du Nord qui pensent que ces 200 millions de dollars constituent un investissement valable. Après les dépenses inutiles dans des avions de guerre, voilà que le gouvernement conservateur nous sort des routes vers les ressources et des centres de recherche. Ça répond tellement aux priorités des Premières Nations et des Inuits.
Est-ce qu’on va pousser le paternalisme en disant que c’est pour leur bien?
Que pourrait-on faire avec 200 millions? C’est probablement entre 400 et 500 logements qui pourraient être construits avec cet investissement. Il faut savoir que la construction de logements se fait largement avec de la main-d’œuvre locale, alors que les gros projets d’infrastructure de retrouvent souvent aux mains d’entreprise du Sud. Non seulement la construction de logements aurait un impact positif sur les conditions de vie des Dénés et des Inuits, mais les travailleurs qualifiés des villes et villages profiteraient des retombées intéressantes de ces projets.
Avec 200 millions, on pourrait assurer le fonctionnement de centres de désintoxication de pointe.
Avec 200 millions, on pourrait se doter de plus de médecins et d’infirmières.
Avec 200 millions, les citoyens du Nord pourraient faire tellement de choses que ça fait pleurer de voir cet argent englouti dans un éléphant blanc.