Le message a été le même depuis le tout début de l’intervention militaire armée canadienne dans l’occupation de l’Afghanistan : on combat les terroristes.
On se retrouve douze ans plus tard, le terrorisme ne s’est jamais porté mieux et la majorité des Afghans n’attendent que le départ des militaires pour reprendre leurs activités de pays sous-développés.
Cent cinquante-huit soldats morts plus tard, le Canada se retire de l’Afghanistan sans avoir rien accompli. Les soldats qui nous y représentaient ont accompli avec brio le boulot qui leur était assigné. Ce n’est certainement pas de leur faute si ces tâches étaient inutiles et les chances de succès très improbables.
Ce jugement est certainement dur à avaler pour ceux et celles qui se dévouent pour leur pays, mais c’est le jugement que l’Histoire portera, tout comme l’Histoire nous indiquait que les tentatives d’occupation de l’Afghanistan par les Britanniques puis par les Russes ont été des échecs.
Le Canada ressort appauvri de ces années d’intervention militaires actives. Tant que nous agissions comme pays principalement concerné par la reconstruction ou la sécurité des populations civiles, tout allait bien. Mais un jour, un certain gouvernement Harper a décidé qu’il fallait nous aussi tirer sur les méchants terroristes.
L’image du Canada dans le monde se retrouve désormais ternie. Avant, le petit drapeau canadien sur nos sacs à dos était un gage d’amitié. Maintenant, comme les drapeaux américains et anglais, ce petit drapeau est une cible dans notre dos.
Ça va prendre des années avant de redorer notre image de pays pacifique.
Éditorial Finalement
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