Comment fait-on pour marcher sur des œufs? Dé-li-ca-te-ment!
À mon avis, cela décrit parfaitement la situation vécue par la FCFA du Canada dans ses négociations avec le gouvernement fédéral pour l’élaboration des priorités d’action et de financement des organismes francophones par Patrimoine canadien.
L’organisme de représentation des francophones du Canada est pris entre l’arbre et l’écorce dans cette situation. Si l’organisme est trop vocal face au gouvernement conservateur, il risque de subir des représailles là où ça fait mal : dans le portefeuille.
La FCFA n’a qu’un choix : se présenter comme une alliée du gouvernement ou être perçue comme une ennemie. En effet, ce gouvernement ne fait pas dans les zones grises.
On aura beau demander à la FCFA de devenir plus politique et plus vocale face aux changements proposés par le gouvernement fédéral, cela ne changera rien à la volonté gouvernementale. Tout ce qui sera permis à la FCFA sera de se réjouir du plan proposé par le gouvernement malgré certaines petites réserves somme toute négligeables.
Je crois qu’il serait illusoire de penser que la FCFA et ses membres survivraient bien longtemps une diminution de leur financement et, d’une certaine façon, cela ferait même l’affaire du gouvernement de ne pas les avoir dans les jambes lors des prochaines élections.
Forcée à collaborer, la FCFA sera, qu’on le veuille ou non, une partenaire du plan fédéral de financement de la francophonie.
Éditorial Dans une mauvaise situation
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