Le premier ministre McLeod a eu l’occasion de rencontrer plusieurs de ses collègues dernièrement. Il y a d’abord eu la rencontre des premiers ministres du Canada, puis celle des premiers ministres du Nord quelques jours plus tard.
Après un certain temps, on est un peu blasé de ces réunions qui ne donnent jamais rien de très concret. Le plus concret, c’est souvent la signature d’un document qui énonce des principes généraux d’actions, mais sans engagement direct palpable.
Et on ne devrait pas s’en étonner.
Chacun des premiers ministres doit d’abord et avant tout répondre de ses actions (ou d’une absence d’action) devant ses propres citoyens ou, comme c’est le cas aux TNO, des députés élus à l’Assemblée législative.
Même s’ils sont d’accord sur des principes généraux – on a besoin d’encore plus d’investissements pour la construction de logements sociaux – encore faut-il qu’ils retournent dans leur province ou territoire afin de confronter les réalités budgétaires qui leur permettront ou pas de réaliser les vœux exprimés en réunion. Dans le cas des logements sociaux, il faut aussi constater que le fédéral et la Société canadienne d’hypothèque et de logement sont des joueurs importants dans le secteur de la construction résidentielle des trois territoires.
Confrontés à leurs propres réalités, et dans le cas du Yukon à la philosophie plus ou moins conservatrice du parti en place, on voit bien la difficulté de ces trois personnages politiques d’identifier un plan d’action concret qui satisfasse tout le monde.
La situation est encore plus problématique au niveau national, alors que c’est une quinzaine de premiers ministres qui se rencontrent et qui tentent de trouver des sujets d’intérêt commun. Ce n’est pas facile de trouver des terrains d’entente entre quinze provinces ou territoires qui se situent aux antipodes du spectre des allégeances politiques. C’est sans compter les situations économiques différentes dans des provinces plutôt mal en point à l’est de l’Outaouais et des provinces bien nanties dans l’Ouest.
Finalement, on ne devrait pas être étonnés que ces premiers ministres n’aient pas trouvé d’actions communes. On doit plutôt se réjouir qu’ils aient réussi à trouver des sujets d’intérêts communs.