Je lis régulièrement les comptes-rendus journalistiques des travaux d’une commission d’enquête au Québec sur le magouillage politique et les pots-de-vin qui font partie de l’octroi de contrat depuis la nuit des temps. Il semble que les partis politiques de cette province ainsi que plusieurs fonctionnaires ayant des pouvoirs dans la détermination des compagnies gagnantes pour l’octroi de contrats gouvernementaux se remplissent les poches.
Il semble que la pratique des pots-de-vin soit généralisée depuis plusieurs décennies et, on peut présager, depuis que les gouvernements existent.
Le problème principal de cette lecture assidue est que cela accroît mon cynisme face à la gent politique et aux preneurs de décision, qu’ils soient élus ou nommés.
Quand on voit la vitesse à laquelle certaines permissions sont données aux compagnies pétrolières, notamment dans le Sahtu, pour effectuer des travaux de fracturation hydraulique, mon cynisme vient rapidement colorer mon interprétation sur les raisons qui poussent certains décideurs à prendre des décisions qui posent des risques certains pour la population.
Il est certain que plusieurs décideurs croient vraiment aider leurs concitoyens en donnant un coup de pouce aux développeurs. Ce n’est pas un secret, l’essor économique profite non seulement aux compagnies qui investissent, mais aussi aux travailleurs qui peuvent parfois trouver de l’emploi dans ces projets de développement et aux entreprises locales de service qui ont accès aux sous-traitances.
Par contre, je verrai d’un bon œil qu’un exercice du genre de la commission Charbonneau ait lieu à la grandeur du pays et ici même dans les TNO. Je parie qu’on aurait des surprises.
Éditorial L’appât du gain
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