La question de la rétention des jeunes élèves du secondaire est de celles qui reviennent constamment sur le tapis depuis que des jeunes d’âge secondaire fréquentent l’école Allain St-Cyr.
La direction doit cependant surmonter de nombreux défis pour s’attaquer au phénomène.
Tout d’abord, et on se retrouve au cœur même du litige judiciaire actuel, il y a la question des infrastructures manquantes.
Pour l’école Allain St-Cyr et l’école Boréale, l’absence de gymnase est un facteur important dans la perte de jeunes qui s’en vont vers les établissements « plus égaux que les autres ». Que ce soit sur le plan des activités sportives ou des activités comme le théâtre, l’absence de gymnase entrave le bon développement des élèves. Il y a des solutions imparfaites, mais tous, parents, élèves et éducateurs, sont conscients de ce phénomène et il s’exerce une pression qui favorise le départ des jeunes.
Il y a aussi l’absence de certains programmes scolaires. Ces programmes ne peuvent être offerts sans les infrastructures nécessaires, mais aussi sans un nombre minimum de participants. La question des infrastructures pourra être réglée par la future décision de la Cour suprême du Canada. Par contre, la question des nombres sera plus difficile à gérer. Oui, il devrait y avoir plus d’inscriptions, mais certains programmes ne pourront être offert sans qu’il y ait un nombre minimum – disons que ça peut-être difficile de jouer au badminton quand on est seul.
Mais le gros écueil sera vraisemblablement l’attraction qu’exercent les grands groupes d’élèves sur les jeunes adolescents francophones. Si les parents ne voient que des avantages à la poursuite des études dans un environnement pédagogique aussi avantageux que l’école Allain St-Cyr, le jeune élève préférera peut-être se rendre dans un environnement plus populeux et anglophone plutôt qu’aller vers les petits nombres du groupe potentiel francophone. C’est probablement plus facile de se faire un copain ou une copine parmi une quarantaine de jeunes que dans un petit groupe qu’on considère plutôt comme des frères et des sœurs.
Pour contourner ce problème de la force de gravitation de la population anglophone sur les jeunes francophones, les dirigeants auront certainement beaucoup de pain sur la planche, mais je suis prêt à parier qu’ils trouveront rapidement la solution.
Éditorial Le facteur g
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