La nouvelle stratégie de coopération dans laquelle veut s’embarquer la FFT et le CDÉTNO est fort intéressante.
D’une part, il faut toujours applaudir les activités qui sont basées sur un partenariat entre divers organismes francophones. Ici, la FFT et le CDÉTNO se partageraient différentes tâches qui concernent plus spécifiquement leurs mandats respectifs.
De plus, comme il est mentionné dans l’article, l’offre du service au complet, pas seulement celui en français, accroîtra la visibilité de la FFT et de ses services. Auparavant, l’immigrant devait faire une démarche supplémentaire afin de se prévaloir des services offerts par la FFT aux immigrants francophones.
De son côté, le CDÉTNO mettra à profit son expertise en matière de services bilingues acquise grâce à de nombreuses activités visant tant la population francophones que la population anglophone.
Enfin, la manne de l’immigration est assez importante. On parle ici d’une offre de services de près de 2 millions de dollars. Ce n’est pas rien.
Le seul bémol à ce projet concerne l’impact de l’immigration, un dossier important dans toute la francophonie canadienne. Pour plusieurs intervenants du dossier, on décrit l’immigration comme un important outil pour la survie du fait français au Canada. Ils n’ont pas tort. L’immigration sert à insuffler du sang neuf dans la communauté. Ainsi, à L’Aquilon, on compte près d’une dizaine de collaborateurs d’origine européenne qui ont travaillé avec moi. Chaque fois, je découvrais de nouvelles réalités et chacun mettaient leur empreinte à ce petit journal du Grand Nord canadien.
J’ai aussi travaillé de près avec des immigrants de toute origine, notamment ceux qui œuvraient dans les organismes francophones. Leurs contributions ont toujours été positives et intéressantes, aidant ces organismes à croître et à se développer.
Aux TNO, si cela aide la quantité de francophones dénombrés, il s’agit simplement d’une solution imparfaite. Ici comme
dans plusieurs autres provinces canadiennes, certains de ces immigrants ne peuvent souvent pas envoyer leurs enfants à l’école française. Dans l’interprétation stricte du gouvernement territorial, si le parent immigrant n’a pas été à l’école de langue française et si sa langue première n’était pas le français (comme c’est souvent le cas dans de nombreux pays africains), il ne peut inscrire son enfant dans nos écoles francophones. À la longue, l’assimilation fait son oeuvre et ces jeunes enfants deviennent des anglophones. Au final, cet immigrant aura eu un impact positif sur la communauté francophone, mais un impact de courte durée.
Éditorial Du pour et du contre, mais surtout du pour
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