Le rapport de l’Office national de l’énergie (ONÉ) sur les perspectives en matière d’énergie dans les provinces et territoires est des plus intéressants. Un des aspects du rapport qu’il est important de mentionner concerne le fait que les différentes stratégies du fédéral, des provinces, et des territoires en matière d’environnement et de lutte aux émissions de gaz à effet de serre ne sont pas prises en compte dans ce rapport. À elles seules, ces stratégies mériteront une mise à jour du rapport d’ici peu.
Et c’est là le seul point positif concernant les TNO.
On parle parfois d’étendre le réseau de lignes à haute tension – notamment en provenance des sources hydroélectriques présentes et potentielles de la rivière Talston – pour réduire notre empreinte carbone dans le Nord. La solution est valable pour plusieurs communautés, notamment celles les plus au sud. Par contre, pour les communautés les plus reculées comme Trout Lake, Colville Lake, Deline, ou même Sachs Harbour, cette solution est soit impensable ou très dispendieuse.
Par exemple, amener la ligne à haute tension de Talston jusqu’à Yellowknife coûterait probablement dans le milliard de dollars. Or les coûts (qui varient entre 1 et 4 millions de dollars par kilomètre) vers les plus petites communautés rendent ces projets complètement impossibles à réaliser.
Pour ces petites collectivités isolées, il ne reste que les installations thermoélectriques approvisionnées au mazout ou les technologies alternatives.
En ce moment, le coût de production d’électricité par des méthodes alternatives (solaire photovoltaïque, éolien et biomasse) est le plus dispendieux si on compare avec les méthodes traditionnelles comme l’hydroélectricité ou les centrales thermoélectriques. Cette disparité de coût avec l’énergie hydroélectrique est cependant moindre pour les petites communautés situées loin des barrages.
Il y a un facteur dont il faudra tenir compte dans nos prévisions à long terme : la technologie évolue rapidement et les prix diminuent alors que les méthodes alternatives commencent à prendre une part plus grande du marché. De plus, les méthodes traditionnelles de calcul des prix de production d’électricité ne tiennent pas compte des coûts à long terme des changements climatiques.
Ce rapport constitue un bon point de départ pour notre réflexion à ce sujet, mais il reste encore plusieurs aspects à analyser.
Éditorial Ça tourne au gaz
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