Nom de nom, L’Aquilon change de nom (et devient L’Aquilone pour le mois de mars)!
La tramontane polaire, la galerne septentrionale, la bourrasque arctique, la rafale boréale! Un vent féminin veut nous décoiffer, nous faire remuer les méninges sur la place de la femme dans la société. Le rédacteur en chef habituel ayant décidé de céder son encart éditorial à des femmes, j’ai l’honneur de prendre cette tribune. Que dire? Je pourrais ressentir le syndrome de l’imposteur, mais comme ce mot n’existe qu’au masculin…
Admettons qu’il existe des occurrences d’imposteuse, impostrice et autre imposteresse (il faut les chercher); il reste que la question n’est pas réglée, tout comme celle de l’intolérance sur notre planète. Car malheureusement, être femme aujourd’hui, c’est encore faire partie d’une catégorie de la société parfois dévalorisée, rabaissée, violentée ou ridiculisée. Il suffit de regarder ce qui se passe chez notre voisin du Sud. Simone de Beauvoir nous avait bien prévenues qu’il suffirait d’une crise politique, économique ou religieuse pour que nos droits soient remis en question. Restons vigilantes.
L’Aquilone souhaite donc changer la donne en dédiant une ode à la féminité. Prenons ce geste pour ce qu’il est : un bel et simple hommage, un hymne à la tolérance, un geste fédérateur. Et n’oublions pas qu’il existe moult minorités, visibles ou non, que nous nous devons de défendre. La différence est une richesse, et comme le disait Audre Lorde : « Ce ne sont pas nos différences qui nous immobilisent, c’est le silence. » Place à l’expression!