Il est essentiel que les francophones s’exposent au paysage médiatique de leur communauté. Tout d’abord, en tant que contenu, c’est-à-dire qu’ils prennent leur place au sein de la vie active, artistique, politique et autre. Que leurs actions soient annoncées sur la place publique, que l’espace médiatique soit occupé par des voisins, des amis, mais aussi par des inconnus ou par ceux qui ne fréquentent pas les mêmes épiceries. Les francophones doivent également s’exposer en consultant ces médias pour ressentir le pouls de la communauté.
Sylviane Lanthier a raison de voir Radio-Canada telle une plateforme pour connaître les acteurs de notre francophonie canadienne. Mais l’essentiel est que cette plateforme crée un échange. Que les acteurs des petites communautés soient également connus des grands centres et que les nouvelles se propagent dans les deux sens. Enfin, que le réseau soit cette fenêtre où l’on peut découvrir, suivre et interagir avec la francophonie canadienne. C’est le dynamisme de la communauté qui fait la richesse du contenu.
Alors que Radio-Canada se questionne sur sa place dans le grand Nord, il faut que la société d’État se rende compte que ce n’est pas seulement l’exotisme de nos territoires qui est vendeur. Les maisons-bateaux ou les mines de diamants c’est bien beau, mais les TNO sont bien plus que ça.