Les pingos situés aux alentours de la péninsule de Tuktoyaktuk sont voués à disparaître, s’effondrer, dégeler. Ces monticules de glace, verdoyant sous l’été arctique sont fragiles.
Déjà, il était demandé aux visiteurs de la collectivité inuvialuite de ne pas escalader ces formations de glace, pour en prévenir l’abrasion. Peu de gens, finalement, on pu voir ces formations, et ce nombre ne va pas augmenter si drastiquement que ça. Mais, cette ouverture vers l’océan arctique qu’est la route 10 est une brèche dans l’écosystème sensible du Grand Nord.
Ce n’est pas comme si des milliers de touristes allemands ou asiatiques allaient chaque été vouloir faire du vélo de montagne sur les pentes d’Ibuyuk, qui du haut de ces 40 m est le plus haut pingo ténois. Les collines du delta du Mackenzie sont déjà des phénomènes uniques.
Cet accès facilité va certainement mener à la croissance de leur popularité. Mais ne nous enfouissons pas la face dans le pergélisol, ce ne sont pas les touristes qui vont changer le visage du grand Nord, mais bien l’accès aux ressources.
Tuktoyaktuk, port de sortie, d’entrée des denrées non renouvelables de l’Arctique canadien.
La route est faite, la plage estivale est ouverte, le port en eaux profondes sera la prochaine étape.