Malgré le fait que le magazine National Geographic ait placé le Canada au 7e rang des pays les plus heureux du monde l’an dernier, ce n’est pas nécessairement évident d’y être une femme, ou d’y être quelqu’un qui s’identifie comme étant femme.
Après avoir amplement entendu parler du budget fédéral pour 2018 dans les médias, j’ai fini par tomber dessus… Et de prendre conscience de l’ampleur des inégalités salariales actuelles qui sépare les sexes binaires.
Malheureusement, pour un nombre considérable de femmes, cette problématique est bien insignifiante comparativement aux formes de violences dont elles sont victimes (physique, verbale, etc.) Je pense surtout aux femmes autochtones portées disparues ou assassinées. La réalité la plus déconcertante qui est exposée dans ce fameux budget, par l’entremise de Statistique Canada, c’est que les femmes autochtones ne composent que 5 % de la population féminine canadienne, mais qu’elles comptaient pour 24 % des victimes d’homicides en 2015.
Pour ces femmes et ces jeunes filles à qui justice n’a pas encore été rendue, il existe depuis 2004 le mouvement No More Stolen Sisters. Cette initiative a vu le jour après la parution d’un rapport d’Amnistie internationale, qui révélait que les femmes autochtones étaient trois fois plus susceptibles d’être victimes de violence et six fois plus enclines à être assassinées que n’importe quel autre groupe féminin au pays.
No More Stolen Sisters réclame, entre autre, un plan d’action national pour mettre fin à la violence envers les femmes autochtones. C’est une pétition qui vaut vraiment la peine d’être signée.