le Lundi 23 juin 2025
le Jeudi 22 novembre 2018 16:23 Éditorial

Garder les acquis

Garder les acquis
00:00 00:00

Après la bombe lâchée par Denise Bombardier saisissant l’estime de soi du Canada français, c’est au tour du gouvernement ontarien de rouler sur les acquis francophones.

Le premier ministre Ford a-t-il entendu les propos de la personnalité québécoise ? N’a-t-il fait que surfer sur cette vague de mauvaise foi, se disant que les Franco-ontariens étaient agonisants après tout et qu’il pouvait bien faire de médiocres économies en leur donnant le coup de grâce ?

La réponse des francophones au pays aurait-elle été différente s’ils n’avaient pas subi ce premier électrochoc administré par Mme Bombardier ?

Avec des reculs au Manitoba, au Nouveau-Brunswick et en Ontario, on ne se demande pas ce que ça mange en hiver un francophone au Canada, mais plutôt par qui il sera mangé cet hiver.

Les Franco-Ténois ne sont certainement pas à l’abri du sabotage de leur acquis. Dans cet environnement, il est d’autant plus important de garder les organismes qui peuvent stimuler l’essor de la francophonie et se porter à la défense de ses droits. Il y a plusieurs chantiers en cours et d’autres à venir pour émanciper les Ténois francophones. Ainsi, la structure des organismes, même si elle est changeante reste une protection indispensable face aux changements de ligne de conduite des gouvernements territoriaux, provinciaux ou fédéral. Car, comme ailleurs, rien ne garantit qu’aux TNO, les prochaines politiques et directives territoriales prennent en compte l’apport de la diversité et des acquis francophones.