Le 8 mars, aux quatre coins du globe, les femmes revendiquent le droit à l’égalité, à la sécurité et à la santé.
Le droit à une existence juste. Cette année, le slogan de la Journée internationale des femmes est « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement ». La thématique s’articule autour d’une réflexion sur les pistes de solution quant à l’égalité des sexes, à l’autonomisation des femmes – essentielle pour le développement durable – et à l’accès à des services publics et sociaux. Mais tout cela n’est-il pas vain si la sécurité et la santé des femmes sont compromises ?
Selon le rapport de l’OMS de 2017, une femme sur trois dans le monde indique avoir été exposée à des violences physiques et sexuelles. En 2019, au Canada, n’est-il pas inadmissible que les femmes autochtones soient douze fois plus susceptibles d’être victimes de violence que les femmes non autochtones ?
Indignée de la violence envers les femmes autochtones, je garde espoir de changement en voyant des initiatives autochtones en matière de santé sexuelle et reproductive, notamment celle de la communauté de Wetaskiwin, en Alberta, où des Ainées « adoptent » de jeunes mères adolescentes pour leur apporter un soutien culturellement approprié durant leur grossesse. Je salue haut et fort la première formation d’accompagnante à la naissance autochtone (Indigenous Doula training) des TNO ayant eu lieu à Fort Smith en février 2019. Je soutiens le retour des naissances dans les communautés et la capacité des femmes et des familles à faire des choix éclairés. Je remercie toutes les femmes et les familles autochtones desquelles j’apprends tous les jours, et ce, en toute humilité.