Alors que l’Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest (TNO) cherche intensément
à augmenter la représentation féminine en son sein, la dernière édition du Parlement jeunesse a pu causer une certaine surprise, 16 des 19 sièges étant occupés par des jeunes femmes, par ailleurs seules en contrôle du Cabinet.
Cette surreprésentation est-elle annonciatrice d’un futur équilibre dans l’institution ou simplement le reflet de ce sérieux qu’on dit l’apanage des femmes à l’heure des études ?
On ne peut que souhaiter que ce soit un signe; d’ailleurs plusieurs de ces jeunes femmes ont manifesté le désir de s’engager en politique.
Quoi qu’il en soit, l’intelligence de ces adolescent. e. s, leur lucidité oserais-je dire, était ahurissante, et accompagnée d’une sensibilité et d’un sens du collectif qu’on espère permanent.
Dans ce qui n’était après tout qu’une simulation, un jeu, les membres de l’Assemblée ont exprimé un souci bien réel de la problématique de la santé mentale. Stella Smyslo a en effet proposé la motion pour que des services de santé mentale soient accessibles dans toutes les écoles secondaires et toutes les collectivités des TNO.
Ce choix n’est pas innocent et traduit l’étendue du problème. Les députés et les membres du Cabinet en ont parlé avec nuance, parfois avec émotion.
Par contre, le Cabinet, même composé de jeunes, même composé de femmes, a fait ce que font tous les cabinets, qu’ils soient dans un système partisan ou de consensus. Il a voté d’un seul bloc. Dans ce cas-ci, il a rejeté la motion.
Il faudra plus qu’un équilibre des genres ou qu’une nouvelle génération pour transcender cet esprit de corps qui freine trop souvent le progrès.