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le Mardi 17 Décembre 2019 16:11 | mis à jour le 7 mai 2025 0:26 Éditorial

Éditorial du 6 décembre 2019

Éditorial du 6 décembre 2019
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La violence faite aux femmes

Quatorze jeunes femmes ont trouvé la mort dans leur salle de classe parce qu’elles étaient des femmes. Mais avec ce 30e anniversaire, la commémoration des évènements survenus à l’École polytechnique de Montréal prend place dans une société qui se veut plus égalitaire. En 1989, c’était un tueur fou qui avait commis l’horreur. En 2019, c’est un acte antiféministe contre une nation qui pensait avoir bien avancé sur l’égalité des sexes.
Ne pas se reposer sur ses lauriers… C’est pour cela qu’il est important de commémorer et de réactualiser l’histoire à la lumière de notre évolution. Le temps fait comprendre des choses, mais en fait oublier également.
En 2017, les jeunes femmes et les filles de moins de 25 ans vivant dans le Nord du Canada formaient moins de 7 % de la jeune population féminine totale de cette tranche d’âge au Canada. Pourtant, elles représentaient 17 % de l’ensemble des jeunes personnes de sexe féminin qui ont été victimes de crimes violents au pays, des chiffres quatre fois plus élevés qu’ailleurs au Canada.
Perpétrés le plus souvent par un partenaire, une simple connaissance ou un membre de la famille, ces crimes sont un fléau contre l’émancipation féminine. La peur ne devrait pas être le stimulant à la vie, plus dans notre société. Il est indispensable de mieux outiller les garçons et les hommes pour qu’ils vivent de plus saines relations avec leurs entourages féminins.