le Mardi 6 mai 2025
le Jeudi 12 mars 2020 16:19 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Éditorial

L’éditorial du 13 mars 2020

L’éditorial du 13 mars 2020
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D’un bout à l’autre du monde, à -30 °C comme à 40 °C, le 8 mars marque pour une nouvelle année la Journée internationale des droits des femmes. Certains la célèbre par convictions, d’autres, au contraire, refusent de l’honorer pour des opinions, tout autant féministes. On se dit, « pourquoi donc nous consacrer une seule toute petite journée ? Et le reste de l’année alors ? » La question se pose et reste souvent en suspens.
En est-il de même pour L’Aquilon ? Un joli maquillage pour déguiser, le temps d’un mois, des pages habituellement parfumées à la testostérone ? Non, la réponse est définitivement non.
Offrir un éditorial à une femme dans les pages de l’hebdomadaire pour quatre numéros, ce n’est pas lui donner la permission de pouvoir enfin ouvrir la bouche, ni de lui couper le sifflet une fois son laïus féministe poussé. Simplement, montrer que les femmes sont là, produisent, construisent, militent, gouvernent…
À contrario, si nous mettons en lumière pendant quatre semaines les contributions des femmes dans la communauté francophone, autochtone, et plus vastement, dans les Territoires, ce n’est pas pour écarter ou nier l’implication essentielle des hommes.
L’Aquilone tend vers l’égalité, vers la solidarité entre tous. Non pas de créer un entre-soi. Au fil des pages, les barbes, les pommes d’Adam n’ont pas été gommées. Et le retour à L’Aquilon en avril ne renverra pas au placard les « bonnes femmes » pour les 11 mois restants.
L’Aquilon s’adresse aux êtres humains, le tout sur un pied d’égalité. Un équilibre encore fragile qui, à la moindre brise, pourrait rompre sous le poids de conservateurs toujours réfractaires au changement. Il faut donc rester alerte, continuer le combat et ouvrir un passage vers un avenir où égalité sera normalité.