Ce n’est pas pour bientôt que le quotidien reviendra à ce qu’il a déjà été. C’est difficile de se faire une raison, mais il faut voir les aspects positifs de cet état d’urgence qui perdure. Ils ne se révèlent pas si facilement, toutefois il est possible de les trouver et de s’en servir pour garder le moral.
L’entraide, la diversification des voies de communication, la nécessité de s’organiser autrement. Ce sont des exemples d’adaptabilité et de ce formidable réflexe de survie qui a déjà fait ses preuves au sein de l’humanité. Pourtant les réflexes sont des comportements automatiques, rapides qui ne nécessitent pas l’intervention de la conscience.
Mais, en ces temps de disette, la conscience doit prendre le rôle suprême. On se rappelle Descartes et une de ses maximes qui peut être paraphrasée comme suit : tâcher de se vaincre plutôt que la fortune, et changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde. Une proposition pour éviter la frustration lorsque le monde n’est pas adéquat à notre volonté. Inciter chacun à modifier ses pensées, de convertir son regard sur le monde plutôt que le monde lui-même.
Aux TNO, le dégel s’en vient, les rivières vont de nouveau être libres. Le quotidien est différent, il reste tout de même le quotidien.
L’éditorial du 24 avril 2020
L’éditorial du 24 avril 2020
00:00