Oppressé, un individu va ressentir les bienfaits d’une relâche quelconque des pressions exercées sur sa personne. Le goutte-à-goutte de liberté que vient de livrer le gouvernement ténois est porteur d’espoir, toutefois, nous sommes bien loin du retour à la vie normale. Le peu de retour à l’ordinaire (recevoir des amis, de la famille ou même plus tard retrouver une activité économique locale) ne donnera que de petites bouffées d’air aux Ténois qui ne pourront toujours pas librement voyager. Finalement, les Ténois vont devoir faire face à leur capacité à rester aux TNO.
Combien de Ténois apprécient de vivre dans le Grand Nord sans une escapade annuelle vers le Sud ? L’Alberta même… Pour voir de la parenté ou découvrir le monde.
C’est facile à dire que les Territoires sont hors de l’ordinaire, car c’est vrai. Mais quand il n’y a plus d’ordinaire, où est-ce qu’ils se situent ?
Voyager hors des TNO veut dire une quarantaine dans le lieu de destination et une quarantaine dans une des quatre plus grandes collectivités ténoises au retour. 28 jours de confinement, soit un nouveau mois de février au complet à passer en isolement. Ce sera une conséquence difficile à accepter durant les mois voir années de restrictions sanitaires à venir.
Chanceux, ceux qui se nourrissent des bienfaits territoriaux. Les autres, bon courage, ce n’est pas de sitôt qu’ils retrouveront des palliatifs à la rigueur et l’authenticité ténoise.
L’éditorial du 15 mai 2020
L’éditorial du 15 mai 2020
00:00