La pandémie n’était pas nécessaire pour souligner l’importance de l’Art dans la vie de tout un chacun. Nous avons tous un livre à portée de main, une chanson dans la tête, une peinture dans le salon, des photos qui égayent le quotidien. Les restrictions sanitaires ont démontré qu’il était encore plus difficile pour les artistes de faire valoir leurs œuvres alors que le public s’est métamorphosé. Les arts de la scène livraient leurs œuvres d’un coup à une foule, c’est au maintenant au compte-goutte et individuellement que s’effectue leur propagation. Il y a certes des bénéfices à la propagation des œuvres par le numérique, mais sans le partage d’une ambiance, d’une atmosphère dont plusieurs artistes arrivaient à entourer leur public, la consommation d’Art face à un petit écran manquera toujours d’expérience immersive.
Il va falloir du courage aux artistes pour se réinventer, pour continuer d’exporter ce qui attire les foules normalement. Il va falloir du courage aux publics pour consommer autrement leurs doses d’émotions artistiques. Il va falloir du courage aux bailleurs de fonds pour stimuler une industrie qui est elle aussi essentielle.