Le Conseil des langues officielles qui est censé représenter les onze langues officielles des Territoires du Nord-Ouest est à moitié vide en ce moment. La COVID-19 a le dos large, elle serait responsable du délai de la nomination des nouveaux membres dont les postes sont vacants depuis un an.
Les lettres d’appel sont envoyées ; chacune des onze communautés linguistiques (si leur poste est vacant) présente la personne choisie, la commissaire des TNO nomme les membres sur recommandation du ministre.
Le rôle du Conseil des langues officielles est de conseiller et de formuler des recommandations au ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation. Même si les conseillères et conseillers ne se réunissent qu’une à deux fois par année, il reste que leurs travaux peuvent influencer les dossiers des langues officielles. Bien sûr, le travail est de longue haleine comme le démontre la volonté de fusion de ce conseil avec le conseil de revitalisation des langues autochtones qui traine depuis 2015, mais il demeure que le conseil est à portée de main du ministre.
Au sein de la francophonie, la seule personne qui a une place assurée au tour de la table conseillant le ministre responsable des langues officielles, n’est pas une personne élue. S’il y a une place à prendre, c’est bien elle, et elle devrait être élue lors de l’Assemblée générale de la Fédération franco-ténoise alors que sont élus les autres représentants nationaux de la communauté.
Le siège au Conseil des langues est, avec le poste de président de la Fédération franco-ténoise, le seul accès direct de la francophonie ténoise au gouvernement territorial. Non seulement ce poste devrait-il nécessairement être pourvu par le suffrage des francophones, mais, si chacun des sièges du conseil était occupé par un représentant élu par sa communauté linguistique, la crédibilité et l’influence du Conseil n’en seraient qu’accrues.