Il est réjouissant de constater que l’Association franco-culturelle de Yellowknife a conservé sa capacité de mobilisation. Alors qu’on n’attendait pas grand-chose de l’assemblée générale annuelle de l’organisme, qui s’est tenue par vidéoconférence le 17 juin, plus d’un an après la fermeture des livres 2018-2019, les Franco-Ténois les plus impliqués de la capitale ont tout de même répondu « présent ». On a même réussi le tour de force de faire élire un conseil d’administration complet sans avoir à ne forcer la main de personne. Bravo !
À l’évidence, il reste des gens dans notre communauté qui, malgré les écueils, croient toujours en la mission et en la pertinence de cet organisme pilier de la vitalité culturelle nordique. Les récents déboires de l’AFCY étant de notoriété publique, on comprend que les individus qui accordent leur temps et leurs efforts le font en toute connaissance de cause. Ce dévouement mérite notre admiration.
Or, du travail, il y en a. Dans ce passage à vide, l’asso à perdu de son allant. Des occasions de financement lui ont coulé entre les doigts et des acquis ont été sacrifiés. À l’heure actuelle, l’AFCY n’a plus de site Web fonctionnel et opère sans employé permanent depuis plus de six mois. L’absence de personnel est une situation intenable pour un organisme culturel de cette stature.
Le président et le vice-président sortants ont gracieusement offert leur appui à la nouvelle administration et nous espérons qu’ils tiendront leur promesse. La nouvelle équipe aura besoin d’expérience et de soutien pour relever le défi de la reconstruction. Avec Étienne Croteau à la barre, qui connait intimement l’organisme en plus d’avoir une personnalité avenante, nous avons bon espoir pour l’avenir. Néanmoins, il faudra que des comptes soient rendus bientôt à la communauté. Cette AGA couvrait une période bien plus faste pour l’AFCY. Une prochaine assemblée cet automne risque d’offrir un constat moins glorieux.
C’est parce qu’on y tient, à cette asso, qu’on s’inquiète. Et qu’on se retrousse les manches.